Vie politique, citoyenneté, vie associative, altermondialisme, Parti de Gauche,
samedi 31 décembre 2011
vendredi 30 décembre 2011
dimanche 4 décembre 2011
Sous le régne de Sarko, la formation des enseignants est une marchandise
mercredi 23 novembre 2011
Le message de Danielle Miterrand
vendredi 11 novembre 2011
A Nantes, les instits inventent des "contre-animations" pédagogiques
Par Cécile Chazerans
Découvrez Le Café Pédagogique
Ce matin, à Nantes, près de 70 enseignants se sont retrouvés. Sans commande ministérielle. Plus pour réfléchir que pour repartir avec des solutions clés en mains. Organisée par Résistance pédagogique 44 et l'Idem 44 (le mouvement Freinet), ils ont participé à une "contre-animation pédagogique". Un nouveau concept qui répond à sa façon à l'évolution de la formation professionnelle...
Pour cette rentrée scolaire 2011, l'IDEM 44 avait demandé aux services académiques de faire figurer au plan de formation académique 3 animations dont les sujets sont au cœur de l'acte d'enseigner : l'hétérogénéité et la difficulté scolaire ; l'autorité et la discipline ; la question de la motivation et du rapport au savoir. Un courrier évoquant une mise en place éventuellement conjointe entre l'IA et l'IDEM serait parti des services de l'IA mais n'est pas arrivé à destination. L'IDEM 44 a tenu à maintenir l'organisation de ces formations, qui deviennent donc des contre-animations, n'ayant pu trouver leur place dans le PAF. L'IDEM fait alors le choix de ne pas organiser son traditionnel Salon des apprentissages individualisés dont le succès en plus de 20 ans d'existence ne s'était jamais démenti. C'est un choix risqué, le Salon fait figure d'évènement reconnu et attendu dans le paysage pédagogique local. Mais au vu du nombre de participants à la session de ce matin, il semble bien que c'est également une attente forte des collègues que de disposer de ces nouveaux espaces d'échanges et de discussions. L'organisation prévoit que certains collègues substituent ces animations à leurs animations pédagogiques « officielles ». Des feuilles d'émargement circulent, des attestations de présence également.
L'introduction rappelle le cadre du droit à la formation des enseignants. On revient sur la circulaire de 1972 qui octroie à chaque enseignant un crédit de formation à temps plein équivalent à une année scolaire. Avec la mise en place de celui-ci l'idée de co-formation émergeait. C'est ce principe que veut se réapproprier l'IDEM, contre des formations artificiellement plaquées voire imposées et loin des préoccupations de la profession. On rappellera également que les associations liées par conventions à l'Éducation Nationale telles l'OCCE ou les CÉMÉA par exemple, reconnues comme organismes de formations, peuvent s'inscrire dans ce type de dynamique pour proposer des contenus au plus près des besoins des acteurs de l'école.
Des ateliers.
A 9h30 les 70 participants se séparent en 3 groupes selon le cycle dans lequel ils enseignent. Dans chacun des groupes un « brainstorming » permet de collecter ce qu'évoque pour chacun le concept de difficulté scolaire et la question de l'hétérogénéité. Des questions profondes émergent : peut-on réellement parler de difficulté scolaire au cycle 1 ? L'inéluctable hétérogénéité quand on enseigne avec de très jeunes enfants, comment faire avec... peut être en regardant du côté des richesses qu'elle apporte. Des outils sont présentés, les pratiques débattues.
Un contrat tacite entre les participants s'installe rapidement, ainsi au cycle 1 tous s'accordent sur la nécessité de bannir la fiche systématique qui installe les élèves dans une situation évaluative où l'on ne construit pas d'apprentissages, pour autant on n'occulte pas les difficultés du métier, on essaie de parler en cernant les problématiques. Les débutants sont avides de savoir comment faire et questionnent les plus chevronnés, leur problématique est également de s'économiser. Sans doute un certain consensus dominait déjà, mais le temps d'échange est tellement rare qu'il rend ces fenêtres précieuses pour l'ensemble des participants.
Les discussions des différents groupes donnent lieu à une mise en commun. En fin de matinée le principe de la résistance est réaffirmé, les enseignants sont là pour résister, non pour empêcher les évolutions du système, mais pour agir et le transformer. On partage le constat du ministère sur l'échec du système éducatif actuel, mais il s'agit de construire une autre école, une autre société... Avec son sens de la formule François le Ménahèze incite les participants à s'autoriser à "restaurer leur autorité professionnelle".
Prochaines contre-animations : le 25 janvier 2012, l'autorité et la discipline ; le 25 avril 2012 sur la motivation.
mardi 1 novembre 2011
60 000 postes dans l’éducation nationale…
lundi 31 octobre 2011
Quelques modifications...
N'hésitez pas à laisser des commentaires ou des messages.
A bientôt.
dimanche 23 octobre 2011
Les luttes sociales vues par Ouest France... pour les enfants
Ainsi sous une photo de flammes et de policiers on "explique" aux enfants qu'il s'agit d'une grève générale... J'ai dix ans et insidieusement on me fait associer "grève générale" et images de violences... D'ailleurs aussitôt, sans aucune référence aux revendications, le journal ajoute: "De violents affrontements ont eu lieu"... "Des milliers de personnes ont protesté contre le gouvernement". Du haut de mes dix ans que vais-je en conclure? D'autant que, doctement, le journal précise que ce gouvernement envisage des mesures sévères pour sortir de la crise". Ainsi donc, certes les mesures sont sévères... MAIS la cause est noble: sortir de la crise! Qu'en restera-t-il dans la tête des enfants ou des jeunes qui liront cet "article"? La grève générale paralyse le pays et provoque des affrontements violents contre un gouvernement qui veut sortir de la crise! Tout est dit! Les "méchants" sont clairement identifiés, la noble cause est caractérisée... Comment la presse peut-elle justifier de tels raccourcis et de telle manipulations?
Un clic sur l'image pour l'avoir en taille réelle...et juger sur pièce!
jeudi 20 octobre 2011
Le ridicule ne tue pas
"On en parle, on en parlera encore, on verra encore des véhicules tourner plusieurs fois autour du rond-point... et le but est atteint: faire parler, toujours et encore de La Haye Fouassière et de ses spécialités (dont le rond-point fait maintenant partie)!"
samedi 1 octobre 2011
La réponse de Seattle
Vous pouvez retrouver ce texte avec des arrangements de Melaine Favennec sur le dernier album du Trio Ewen Delahaye Favennec, "Kan Tri Men" Dylie Production
lundi 19 septembre 2011
Vive notre règle d'or!
Vive la règle d’or !
Sarkozy et la bande du Fouquet’s nous parle de règle d’or… et quand ces derniers parlent d’or, ils savent bien plus que moi de quoi il s’agit ! Je m’engage donc sur un terrain glissant…
De quoi s’agit-il ? Selon eux il y aurait urgence à ce que nous constitutionnalisions la règle de l’équilibre budgétaire afin de sauvegarder les intérêts des générations futures en limitant la dette ! Et surtout, au regard des pertes de recettes de l’Etat qu’ils ont décidées (bouclier fiscal, réduction de l’ISF, niches fiscales …etc.) il s’agit de masquer la responsabilité des dirigeants politiques. En agissant ainsi ils appliquent les recommandations d’un rapport de Michel Camdessus que Sarkozy, à l’époque ministre des Finances, considérait comme son "livre de chevet". Cet aspect de la chose n’est pas anecdotique car un rapport officiel commandé par le président de la République lui-même reconnaît cette réalité : « Depuis 1999, l’ensemble des mesures nouvelles prises en matière de prélèvements obligatoires ont ainsi réduit les recettes publiques de près de trois points de PIB (…) A titre d’illustration, en l’absence de baisse de prélèvements, la dette publique serait d’environ vingt points de PIB plus faible aujourd’hui qu’elle ne l’est en réalité, générant ainsi une économie annuelle de 0,5 point de PIB. » Rapport sur la situation des finances publiques, La Documentation française, mai 2010.
En décidant de constitutionnaliser les choix budgétaires ils entendent priver le peuple et ses représentants du pouvoir de décider de l’avenir. Le prétendu équilibre budgétaire qu’ils entendent viser repose sur une réduction des dépenses publiques pour pouvoir encore plus redistribuer la richesse aux plus riches, ceux-là même qui détiennent les titres de la dette !
Face à cela, je vous propose de relire la Constitution de la 1ère République et de faire de certains de ses articles notre règle d’or :
« ART. 20. - Nulle contribution ne peut être établie que pour l'utilité générale. Tous les citoyens ont le droit de concourir à l'établissement des contributions, d'en surveiller l'emploi, et de s'en faire rendre compte.
ART. 21. - Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d'exister à ceux qui sont hors d'état de travailler.
ART. 28. - Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. »
Ainsi les choses sont claires, nous devons collectivement, veiller à ce que chacun puisse vivre dignement en leur procurant du travail ou en leur assurant la subsistance s’ils sont hors d’état de travailler. Premier alinéa de notre règle d’or : le droit au travail, le droit à subsistance.
Il s’agit bien aussi de redonner les pleins pouvoirs au peuple qui dispose alors du droit de concourir à l’utilité générale et surtout de contrôler l’emploi des contributions. Ce peuple a surtout le droit inaliénable de réformer sa constitution pour permettre aux futures générations d’être pleinement souveraines. Belle leçon à ceux qui nous martèlent que nous ne pouvons revenir sur le Traité de Lisbonne ! Deuxième alinéa de notre règle d’or : la souveraineté populaire.
« ART. 33. - La résistance à l'oppression est la conséquence des autres Droits de l'homme.
ART. 34. - Il y a oppression contre le corps social lorsqu'un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé. »
Aujourd’hui nul ne peut contester que le corps social est opprimé, la pauvreté progresse, les droits conquis sont mis en cause, les équilibres sociaux sont détruits… Il y a donc oppression et notre résistance est bien légitime. Troisième alinéa de notre règle d’or : face à l’oppression le peuple est légitime à s’y opposer, nous entrons donc en résistance.
« ART. 101. - Nul citoyen n'est dispensé de l'honorable obligation de contribuer aux charges publiques. »
C’est assez simple finalement et c’est la force du patrimoine que de nous permettre de retrouver de saines vertus. Nous pourrions donc, légitimement et en référence aux principes de la Révolution Française, proposer que ces principes redeviennent ceux de la République constituant ainsi une véritable règle d’or de la démocratie.
Et pour ceux qui doutent encore de la faisabilité (du réalisme diraient certains…) d’une telle orientation, je vous livre juste pour le plaisir un extrait du préambule de la Charte des Droits et Devoirs Economiques des Etats adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 12 décembre 1974 :
« …
Désireuse de contribuer à la création des conditions propres à :
a) Réaliser une prospérité plus grande dans tous les pays et des niveaux de vie plus élevés pour tous les peuples,
b) Promouvoir, par la communauté internationale tout entière, le progrès économique et social de tous les pays, en particulier des pays -en voie de développement,
c) Encourager la coopération dans les domaines de l'économie, du commerce, de la science et de la technique sur la base de l'avantage mutuel et de profits équitables pour 'tous les Etats épris de paix et désireux d'appliquer les dispositions de la présente Charte quel que soit, leur système politique, économique ou social,
d) Supprimer les principaux obstacles au progrès économique des pays en vois de développement,
e) Accélérer la croissance économique des pays en voie de développement, en vue de combler l'écart économique entre pays en voie de développement et pays développés,
f) Protéger, conserver et valoriser I’ environnement,
… »
« Chaque Etat détient et exerce librement une souveraineté entière et permanente sur toutes ses richesses, ressources naturelles et activités économiques, y compris la possession et le droit de les utiliser et d’en disposer. »
L’article 2 détaille les droits à réglementer les investissements étrangers, à nationaliser exproprier ou transférer la propriété, à réglementer et surveiller les activités des sociétés transnationales…
Le fait que tous ces pays soient des Etats libéraux n’est sans doute qu’un hasard ! Mais cette Charte dit clairement que demain rien ne peut empêcher le peuple français d’en finir avec la dictature de l’oligarchie financière. Affirmer autre chose relève du non respect des textes internationaux et d’une atteinte intolérable à la souveraineté des peuples. A bon entendeur…
Jean Marie Morel 19 septembre 2011
lundi 12 septembre 2011
Des dettes, des dettes!
De quoi s'agit-il en réalité?
La dette publique est en réalité un système de créances entre français pour ce qui concerne toute la politique publique qui est une redistibution des revenus entre générations. Il y aurait une "vraie dette" si la France devait de l'argent aux pays voisins par exemple. Par ailleurs, en contrepartie de la dette contractée on émet une créance de montant égal. Les générations futures hériteront donc de la dette et de la créance. Les jeunes ne se verront donc pas appauvris par la dette de leurs parents.
Toutefois il pourrait y avoir une vraie dette, lourde de conséquence pour le futur, celle qui serait constituée d'un déséquilibre lié aux achats extérieurs. Ainsi si on importe plus de biens que ce qu'on est capable de produire alors oui il y a un déséquilibre. Cela conduit à réfléchir à cette société d'accumulation de biens qui nous amène à vouloir toujours plus (le dernier téléphone portable, les fringues à la mode, le 4x4 qu'il faut avoir...), pour majorité des produits fabriqués à bas coût dans les pays en voie de développement. Cela amène également à reposer en d'autres termes l'agriculture dont on voit bien aujourd'hui qu'elle n'est plus destinée à nous nourrir mais à nourrir le marché en augmentant nos exportations afin de financer nos achats extérieurs... Quitte d'ailleurs à ruiner les agricultures des autres pays, en particulier du sud.
Alors, la France, endettée ou non?
Il faut d'abord avoir en tête que jamais notre pays n'a produit autant de richesses...
L'INSEE et la Banque de France ont en charge d'évaluer dettes et créances , patrimoines en prenant en compte tout ce que les personnes (particuliers et personnes morales) doivent à l'extérieur et tout ce qu'on leur doit. Cela inclut également les actions des uns et des autres. Depuis près de 15 ans et sans discontinuer la France se trouve en situation non pas d'être débitrice mais créancière vis à vis du reste du monde. Voilà donc réglée la question de la dette extérieure.
Qu'en est-il de la dette intérieure?
Cette dette est avant tout liée à une redistribution... Il se trouve que depuis plusieurs années, les politiques menées ont toutes été inspirées par la théorie de la baisse des impots. L'impot étant accusé de freiner la croissance... De fait, et particulièrement depuis l'arrivée de Nicolas sarkozy, tout a été fait pour baisser la contribution des plus riches (réduction de l'ISF, bouclier fiscal, niches fiscales...). Ce choix contribue à modifier profondément la capacité sociale à redistribuer la richesse produite. Cela se traduit par une réduction des moyens accordés aux services publics et donc de leurs capacités à résoudre les problèmes ou à les anticiper. En matière d'éducation, par exemple, réduire les moyens c'est réduire également les possibilités pour le pays de faire face aux enjeux de l'avenir. Un moindre niveau de formation a pour corrollaire un moindre niveau d'innovation, un moindre niveau de la qualité de production. Réduire les moyens affectés à la lutte contre la pauvreté, les discriminations, c'est pousser toute une partie de la population dans la marginalité, le désespoir et, souvent, par voie de conséquence, dans une forme de délinquance. Les récentes émeutes en Grande Bretagne sont significatives de ce point de vue...
On voit bien alors ce qu'est la vraie dette ou le vrai fardeau que nous pourrions laisser aux générations futures: à n'avoir pas voulu redistribuer les richesses produites sous prétexte (faux) d'une dette on laisse une quantité de problèmes non résolus ou de difficultés sociales, économiques et écologiques grandissantes mettant gravement en cause l'avenir, non pas seulement de la France, mais de la planète toute entière... Vous avez dit dette?
On aurait pu aussi aborder la question de l'indécence de certaines fortunes mais là il s'agit aussi de morale... A chacun de se faire son avis.
Jean Marie Morel
12 septembre 2011
En complément, un article du Monde Diplomatique
dimanche 11 septembre 2011
Populisme?
Bonne lecture!
POPULISME
Des mots naissent, d'autres disparaissent. Il y a des mots dont le sens évolue au fil des décennies, s'atténue ou se renforce. Il y en a même qui changent de sexe, pardon, de genre. Mais je n'en connais qu'un à avoir viré sa cuti au point de vouloir dire aujourd'hui exactement le contraire de ce qu'il signifiait à sa naissance. Imaginez que blanc veuille dire noir et vice versa. On parlerait de l'âme blanche du diable, de la noire pureté d'un lys. Au bistrot on commanderait un petit blanc bien serré et un ballon de noir sec. Ce serait troublant, non ? Eh bien, c'est ce qui s'est passé pour le beau mot de " populisme, à présent très vilain. Plus personne ne peut ignorer son sens actuel. Populisme : y aller gaiement dans la démagogie, prêcher des opinions d'extrême droite. Créé en 1929 par Léon Lemonnier et André Thérive, le mot se proposait (et se propose toujours : voir le Larousse et le Robert) de définir une école littéraire, de regrouper sous sa bannière alors sans équivoque des romanciers qui feraient des gens du peuple leurs héros, en réaction au roman bourgeois et à son ordre moral, sans tomber dans les excès misérabilistes des avatars du naturalisme.
En 1931 les promoteurs du populisme décident de fonder le Prix Populiste. Premier lauréat : Eugène Dabit pour Hôtel du Nord - que Marcel Carné adaptera au cinéma en 1938. Le palmarès s'enrichira ensuite, et entre autres, des noms de Jules Romains, Henri Troyat, Jean-Paul Sartre, Louis Guilloux, René Fallet, Christiane Rochefort, Bernard Clavel, André Stil, Jean Vautrin, Didier Daeninckx. Le virement de bord du mot populisme va obliger les lauréats toujours en vie - et j'ai le plaisir et l'honneur d'en être - à effacer ce prix de leur biographie. Sinon leurs lecteurs de l'avenir, qui ignoreront l'étymologie du mot, croiront qu'ils ont été récompensés par l'internationale populiste de M. Le Pen, Haiden Berlusconi et consorts. Et n'y comprendront goutte. Ils se diront : « Bizarre, ce ne sont pourtant pas des romans d'extrême droite. ».
Hervé Jaouen (06/05/02) Le Télégramme